Normes pmr maison individuelle : Guide

L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) est devenue une préoccupation majeure pour les propriétaires et les constructeurs. Les normes PMR pour la maison individuelle visent à faciliter l’accès et le confort des résidents, en particulier ceux qui se déplacent en fauteuil roulant ou ont des difficultés à marcher. Ce guide est conçu pour vous aider à comprendre les caractéristiques techniques essentielles lors de la conception d’une maison individuelle. Il met également l’accent sur les normes réglementaires à respecter. L’objectif est de vous assurer que votre maison est conforme aux normes PMR (Personnes à Mobilité Réduite).

Réglementation sur l’accessibilité des logements neufs

Depuis 2005, la loi française a instauré une nouvelle exigence pour tous les logements neufs. Cette réglementation stipule que ces logements doivent être conçus et construits de manière à être accessibles aux personnes handicapées. Cette règle s’applique également aux maisons individuelles. La réglementation distingue deux niveaux d’exigences en matière d’accessibilité :

Le niveau minimal : accessibilité de base

Ce niveau fait référence à l’application des dispositions clés du Code de la Construction et de l’Habitation (CCH). Ces dispositions concernent spécifiquement l’accessibilité des logements neufs. Il vise à garantir, au minimum, un accès facile aux parties communes et privatifs des maisons individuelles. Il est essentiel que la circulation entre les différentes pièces d’un logement se fasse sans difficulté. Cela peut être réalisé grâce à des portes de largeur suffisante et un aménagement réfléchi des espaces.

Le niveau supérieur : adaptation du logement

Ce niveau permet aux personnes à mobilité réduite de bénéficier d’un confort supérieur dans leur maison individuelle. Pour cela, certaines dispositions techniques complémentaires doivent être respectées lors de la conception et de la construction du logement. Ces exigences incluent des éléments spécifiques tels que l’aménagement d’une salle de bains adaptée. De plus, il est nécessaire d’avoir des revêtements de sol antidérapants. Enfin, des dispositifs spécifiques tels que des poignées et des rampes doivent être installés pour faciliter le déplacement des résidents.

Aménagements spécifiques pour les normes PMR dans une maison individuelle

Afin de répondre aux normes PMR, une maison individuelle doit intégrer plusieurs éléments d’accessibilité et d’adaptation. Ces éléments visent à faciliter la vie quotidienne des personnes handicapées ou à mobilité réduite. Par conséquent, voici quelques exemples d’aménagements recommandés :

1. Circulation intérieure

L’une des principales contraintes d’une maison individuelle aux normes PMR est de pouvoir accueillir un fauteuil roulant sans difficulté. Ainsi, il est nécessaire de prévoir des portes avec une largeur minimale de 0,90 mètre, ainsi que des couloirs et dégagements avec une largeur minimale de 1,20 mètre. Vous pouvez également élargir les angles rentrants des portes pour éviter que les roues des fauteuils ne se bloquent.

2. Cuisine et salle de bains

Dans les pièces clés de la maison, des modifications spécifiques sont nécessaires. Ces adaptations visent à faciliter l’utilisation par les personnes à mobilité réduite :

– Pour la cuisine : prévoir des plans de travail à hauteur variable, des placards et rangements accessibles en position assise, ainsi que des appareils électroménagers adaptés (four encastré à hauteur, table de cuisson avec commandes en façade,…).

– Pour la salle de bains : installer une douche à l’italienne sans obstacle à franchir, un lavabo à hauteur variableou encore une baignoire équipée d’un siège élévateur.

3. Chambres

Pour assurer une circulation libre aux résidents PMR dans leur chambre, vous devriez prévoir un espace de manœuvre minimal de 1,50 mètre autour du lit. En outre, vous devriez aménager les placards et rangements de manière adaptée pour faciliter l’accès.

4. Commandes et équipements

Afin de faciliter la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite, il convient d’installer des commandes d’éclairage et de chauffage à une hauteur accessible (environ 1,30 mètre), ainsi que des prises de courant à hauteur d’appui (entre 0,40 et 1,20 mètre du sol). Les poignées de portes doivent également être facilement accessibles, avec des olives ou béquilles situées entre 0,90 et 1,30 mètre du sol.

Bonnes pratiques pour optimiser l’accessibilité dans votre maison individuelle

Outre les éléments obligatoires et recommandés par la réglementation, il existe quelques astuces simples pour améliorer l’accessibilité de votre maison individuelle :

1. Évitez les seuils trop hauts

Dans le but de faciliter le passage d’un fauteuil roulant ou d’une canne, les seuils de portes ou de fenêtres doivent être suffisamment bas. Par conséquent, vous devriez opter pour des seuils plats ou très légèrement surélevés (maxi 2 cm) pour éviter tout obstacle.

2. Choisissez des revêtements de sol adaptés

Afin de faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite, il est préférable de privilégier des revêtements de sol antidérapants et non glissants, comme le carrelage ou le linoléum. Cependant, il est important de noter que les tapis et autres revêtements souples peuvent représenter un obstacle pour les fauteuils roulants ou les déambulateurs.

3. Limitez les écarts entre meubles et équipements

Pour garantir une circulation fluide dans les pièces, vous devriez limiter les espaces entre les meubles, les plans de travail et les appareils électroménagers. Pour cela, pensez à concevoir des plans de circulation adaptés lors de la conception de votre maison individuelle.